Nationalité | Espagnol |
Origine | Royaume de Jaén (Espagne) [1] |
Alias | Gaspar de Queseda Gaspar de Queixada [11] |
Navire | Concepción |
Fonction | Capitaine |
Note(s) | – |
Destin | Décès (07/04/1520) |
Gaspar de Quesada est exécuté suite à la mutinerie de la baie de San Julián. |
À l’instar des autres capitaines espagnols, Gaspar de Quesada n’est pas un marin, et encore moins quelqu’un d’important puisqu’il serait l’ancien domestique de l’archevêque de Séville [2] (si l’on en croit un courrier du consul Sebastião Alvares au roi Manuel Ier du Portugal). [3]
Si le roi Carlos Ier a été informé de sa réputation et de ses compétences [4], il semble qu’il doive sa participation à l’aventure à l’archevêque Juan Rodríguez de Fonseca, personnage haut placé à la Casa de Contratación.
C’est par l’ordonnance royale du 6 avril 1519 qu’il se voit attribuer le 4e ou 5e navire (au choix de Magellan). [5] Il devient alors le capitaine de la Concepcion, dont le pilote est João Lopes Carvalho et le maître de bord Juan Sebastián Elcano.
Personnage de second plan, Gaspar de Quesada prend la lumière à l’occasion de la mutinerie de San Julián, durant laquelle il mène les opérations.
C’est d’abord lui qui libère Juan de Cartagena, puis qui prend d’assaut le San Antonio avec une trentaine d’hommes. Assaut durant lequel il poignarde et laisse pour mort le maître de bord Juan de Elorriaga (qui survit mais décède 3 mois plus tard de ses blessures). [6]
Plus tard, alors que Magellan a récupéré la Victoria et placé ses navires à l’entrée de la baie, Quesada donne l’ordre de forcer le passage, mais l’équipage du San Antonio décide de se rendre (peut-être à cause de tirs [7] , peut-être après avoir sabordé le navire ; en tout état de cause, le fait que ce navire soit celui qui comptât le plus de Portugais en son sein a sans doute joué [8] ).
À l’issue d’un procès expéditif, pour trahison et tentative d’assassinat sur la personne d’Elorriaga, Quesada est condamné à mort par décapitation et démembrement, et sa trahison consignée dans les bans.
C’est son propre domestique, Luis del Molino, qui exécute la sentence le 7 avril 1520.
Devant l’absence de volontaire pour faire office de bourreau, Magellan proposa lui avait proposé de le gracier s’il se chargeait de l’exécution. Il devait à l’origine être pendu pour avoir participé à la mutinerie ; mais au bout du compte, tous les autres mutins seront finalement condamnés aux travaux forcés, ce qui aurait sans doute également été son cas même s’il avait refusé d’exécuter Quesada. [9]
Les restes de Gaspar de Quesada et de Luis de Mendoza sont empalés et disposés sur un gibet en guise d’avertissement. [10]
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[1] Fernández Vial & Fernández Morente, Gaspar de Quesada: capitán de trágica suerte (ABC Sevilla, 06.06.2009, p.45) (es)
[2] L’archevêque en question, jamais nommé, devait être Diego Deza (en), en poste depuis octobre 1505.
[3] Queirós Veloso, Revue d’histoire moderne : Fernao de Magalhaes, sa vie et son voyage, p.450
Egalement via Wikipedia (en) :
– Joyner, Magellan (1992), p.288
[4] via Wikipedia (en) :
– Joyner, Magellan (1992), p.288
[5] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), XXIV, p.35
[6] Navarrete, Historia de Juan Sebastián del Cano (1872), p.40
Queirós Veloso, Revue d’histoire moderne : Fernao de Magalhaes, sa vie et son voyage, p.474
Zweig, Magellan (1938), p159-161
[7] Queirós Veloso, Revue d’histoire moderne : Fernao de Magalhaes, sa vie et son voyage, p.475
[8] Navarrete, Historia de Juan Sebastián del Cano (1872), p.42
[9] Queirós Veloso, Revue d’histoire moderne : Fernao de Magalhaes, sa vie et son voyage, p.475
Fernández Vial & Fernández Morente, Gaspar de Quesada: capitán de trágica suerte (ABC Sevilla, 06.06.2009, p.45) (es)
[10] via Wikipedia (en) :
– Joyner, Magellan (1992), p.151
[11] Sir Stanley, The First Voyage Round the World : The Genoese Pilot’s Account of Magellan’s Voyage (1874)