Nationalité | Grec |
Origine | Corfou (Îles Ioniennes, Grèce) [1] |
Alias | Mateo de Gorfo [2] Mateo [3] Matheo de Gorfo [4] Mateo de Golfo [5] Mantesco de Gorfo [6] Mateo Griego [7] |
Navire | Concepción, puis Victoria |
Fonction | Matelot (Marinero) |
Note(s) | Fils de Jorge de Gorfo [8] |
Destin | Déserteur (07/1521) [9] |
Mateo de Gorfo déserte en compagnie de Juan Griego alors que la flotte se trouve à Brunei. |
Mateo de Gorfo est originaire de l’île ionienne de Corfou, en Grèce. Elle appartient alors à la République de Venise, qui l’a achetée en 1401 au roi de Naples (des notables de Corfou avaient entamé de démarches auprès de la cité vénitienne pour se placer sous sa protection). Corfou est la plus septentrionale des îles ioniennes ; surnommée « La Porte de Venise », elle deviendra une place forte de son Stato da Màr après sa fortification au milieu du XVIe siècle pour stopper l’expansion ottomane.
Le patronyme de Mateo de Gorfo est inconnu et peut-être n’en possédait-il pas (ce qui était courant à l’époque).
Étant grec, il est vraisemblable que son prénom ait été Matthaios (et celui de son père Geórgios).
La variante « Mateo de Gorfo » est celle retenue dans la version « rectifiée » des archives officielles, datant de 1815 et réalisée par Don Ventura Collar y Castro, officier supérieur et archiviste des Archives Générales des Indes.
Mateo de Gorfo embarque comme matelot (marinero) sur la Concepción. Il est ensuite transféré sur la Victoria après l’incendie de la Concepción à Bohol. [10]
Alors que la flotte se trouve à Brunei (sur l’île de Bornéo), Mateo de Gorfo déserte en compagnie d’un autre marin grec, Juan Griego.
Certaines sources indiquent la date du lundi 15 juillet 1521. [11] Cependant, il pourrait s’agir d’une approximation de la part des auteurs, les deux hommes s’étant évaporés courant juillet (les navires sont à Brunei du 10 au 30 juillet). Dans les documents d’époque compilés par l’historien chilien José Toribio Medina Zavala, il est précisé, à la mention de la désertion : « (No marca el tiempo) » (pas de date).
De plus, selon le récit d’époque de Ginés de Mafra, Juan Griego et Mateo de Gorfo font partie de la délégation qui rend visite au souverain de Brunei, aux alentours du 17 juillet ; ce qui laisse à penser qu’ils ont déserté après. Cependant, les dires de Ginés de Mafra sont parfois sujets à caution, son texte ayant été rédigé bien plus tard.
Le Portugais Antonio de Brito, dans sa lettre à Jean III Le Pieux (João III, o Piedoso), place la désertion peut avant le départ de Brunei, soit approximativement le lundi 29 juillet 1521 (lui-même tient ces informations des témoignages de marins qu’il a fait prisonniers courant mai 1522). [12]
Le même Antonio de Brito précise que les deux marins grecs se seraient convertis à l’islam à Brunei (l’endroit était alors de culture musulmane depuis plus d’un siècle). [13] Les documents d’époque de Medina indiquent juste qu’ils ont rejoint les Maures. [14]
On ignore ce qu’ils sont devenus.
< Retour au listing des équipages
________
[1] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), XLVIII, p.80
Bernal, Relación de expedicionarios que fueron en el viaje a la Especiería, sus procedencia, cargos y sueldos (2014), p.16
[2] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), XLVIII, p.80 & LXVII, p.203
Bernal, Relación de la gente que llevó al descubrimiento de la Especiería (2014), p.28
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #135
[3] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LXVIII, p.214
[4] Bernal, Relación de la gente que llevó al descubrimiento de la Especiería (2014), p.19
[5] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LXIV, p.173
[6] Bernal, Relación de expedicionarios que fueron en el viaje a la Especiería, sus procedencia, cargos y sueldos (2014), p.16
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #135
[7] Bernal, Declaración de las personas fallecidas en el viaje al Maluco (2014), #74
Denucé, Magellan – La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.333
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #135
[8] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), XLVIII, p.80 : « Jorje de Gorfo »
Bernal, Relación de expedicionarios que fueron en el viaje a la Especiería, sus procedencia, cargos y sueldos (2014), p.16 : « Jorge de Gorfo »
[9] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LXVIII, p.214
Bernal, Declaración de las personas fallecidas en el viaje al Maluco (2014), #74
Denucé, Magellan – La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.333
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #135
Medina, Carta de Antonio de Brito al rey Don Juan III, refiriéndole cómo se condujo con los tripulantes de la armada de Magallanes (1920), p.103
[10] Bernal, Declaración de las personas fallecidas en el viaje al Maluco (2014), #74
[11] Bernal, Declaración de las personas fallecidas en el viaje al Maluco (2014), #7
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #187
[12] Medina, Carta de Antonio de Brito al rey Don Juan III, refiriéndole cómo se condujo con los tripulantes de la armada de Magallanes (1920), p.103
[13] Medina, Carta de Antonio de Brito al rey Don Juan III, refiriéndole cómo se condujo con los tripulantes de la armada de Magallanes (1920), p.103
Denucé, Magellan – La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911, p.333
[14] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LXVIII, p.214 : « fuyó en Burney y lanzóse con los moros »