Juan Griego

Nationalité Grec
Origine Nauplie (Péloponnèse, Grèce) [1]
Alias Juan Griego [2]
Iohan Griego [3]
Juan Prieto [4]
Navire Victoria
Fonction Matelot (Marinero)
Note(s) Fils de Miguel Griego et Sena [5]
Destin Déserteur (07/1521) [6]
  Juan Griego déserte en compagnie de Mateo de Gorfo alors que la flotte se trouve à Brunei.

 

Juan Griego est originaire de « Napol de Romania », qui correspond à l’actuelle Nauplie (Náfplio ou Anápli en grec), située dans le Péloponnèse, en Grèce.
Le nom « Napol » est une déformation de « Napoli di Romania », le terme de « Romania » désignant à l’époque l’ex-empire byzantin (effondré en 1453) et servant à différencier la ville de la Naples italienne (Napoli). La cité appartient alors à la République de Venise, qui l’a achetée en 1388 et en a fait une place forte de son Stato da Màr, son domaine maritime. (La ville passera sous différentes possessions au cours des guerres vénéto-ottomanes qui s’étalent du XIVe au XVIIIe siècle).

 

Le patronyme de Juan Griego est inconnu et peut-être n’en possédait-il pas (ce qui était courant à l’époque).
Étant grec, il est vraisemblable que son prénom ait été Ioánnis (et celui de son père Michalis).

La variante « Juan Griego » est celle retenue dans la version « rectifiée » des archives officielles, datant de 1815 et réalisée par Don Ventura Collar y Castro, officier supérieur et archiviste des Archives Générales des Indes.

 

 

Alors que la flotte se trouve à Brunei (sur l’île de Bornéo), Juan Griego déserte en compagnie d’un autre marin grec, Mateo de Gorfo.

Certaines sources indiquent la date du lundi 15 juillet 1521. [7] Cependant, il pourrait s’agir d’une approximation de la part des auteurs, les deux hommes s’étant évaporés courant juillet (les navires sont à Brunei du 10 au 30 juillet). Dans les documents d’époque compilés par l’historien chilien José Toribio Medina Zavala, il est précisé, à la mention de la désertion : « (No marca el tiempo) » (pas de date).
De plus, selon le récit d’époque de Ginés de Mafra, Juan Griego et Mateo de Gorfo font partie de la délégation qui rend visite au souverain de Brunei, aux alentours du 17 juillet ; ce qui laisse à penser qu’ils ont déserté après. Cependant, les dires de Ginés de Mafra sont parfois sujets à caution, son texte ayant été rédigé bien plus tard.
Le Portugais Antonio de Brito, dans sa lettre à Jean III Le Pieux (João III, o Piedoso), place la désertion peut avant le départ de Brunei, soit approximativement le lundi 29 juillet 1521 (lui-même tient ces informations des témoignages de marins qu’il a fait prisonniers courant mai 1522). [8]

Le même Antonio de Brito précise que les deux marins grecs se seraient convertis à l’islam à Brunei (l’endroit était alors de culture musulmane depuis plus d’un siècle). [9] Les documents d’époque de Medina indiquent juste qu’ils ont rejoint les Maures. [10]

On ignore ce qu’ils sont devenus.

 

 

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[1] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), XLVII, p.76 : « Napol de Romanía »
Bernal, Relación de expedicionarios que fueron en el viaje a la Especiería, sus procedencia, cargos y sueldos (2014), p.13 : « Napol, de Rumanía »
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #187 : « Napol de Romania, que se identifica actualmente como Nafplio (Grecia) »

[2] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), XLVII, p.76 & LXVII, p.202 (dans cette section, il est curieusement listé parmi les officiers)
Bernal, Relación de expedicionarios que fueron en el viaje a la Especiería, sus procedencia, cargos y sueldos (2014), p.13
Bernal, Declaración de las personas fallecidas en el viaje al Maluco (2014), #73
Bernal, Relación de la gente que llevó al descubrimiento de la Especiería (2014), p.30
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #187
Denucé, Magellan – La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.333

[3] Bernal, Relación de la gente que llevó al descubrimiento de la Especiería (2014), p.21

[4] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LXVIII, p.214

[5] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), XLVII, p.76
Bernal, Relación de expedicionarios que fueron en el viaje a la Especiería, sus procedencia, cargos y sueldos (2014), p.13

[6] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LXVIII, p.214
Bernal, Declaración de las personas fallecidas en el viaje al Maluco (2014), #73
Denucé, Magellan – La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.333
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #187
Medina, Carta de Antonio de Brito al rey Don Juan III, refiriéndole cómo se condujo con los tripulantes de la armada de Magallanes (1920), p.103

[7] Bernal, Declaración de las personas fallecidas en el viaje al Maluco (2014), #73
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #187

[8] Medina, Carta de Antonio de Brito al rey Don Juan III, refiriéndole cómo se condujo con los tripulantes de la armada de Magallanes (1920), p.103

[9] Medina, Carta de Antonio de Brito al rey Don Juan III, refiriéndole cómo se condujo con los tripulantes de la armada de Magallanes (1920), p.103
Denucé, Magellan – La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911, p.333

[10] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LXVIII, p.214 : « fuyó en Burney y lanzóse con los moros »

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