L’Assaut sur Mactan et la Mort de Magellan

 

Samedi 27 avril 1521 – Matin
Mactan (Philippines)

En pleine nuit, les esquifs européens, chargés d’une soixantaine d’hommes en armes, traversent le canal séparant Cebu de Mactan. À leur suite, une vingtaine de balangays emportant deux mille Cebuanos.
Ils contournent l’île par le nord et arrivent dans une baie, en vue de ce qui constitue le village le plus important de l’île, sur laquelle règne le datu Lapulapu.

Le soleil est encore couché et ne se lèvera que dans trois heures. [1]

 

 

Le lieu présumé est celui où s’érige aujourd’hui le monument commémoratif de la bataille. Il est situé dans le quartier (barangay) de Mactan, et la baie se nomme « Magellan Bay ».

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Insoumission de Mactan

 

Vendredi 26 avril 1521
Cebu (Philippines)

Suite à l’incendie du village de Bulaya, qui refusait de se soumettre à Humabon, Magellan exige un tribut de la part des habitants de l’île de Mactan.

 

Deux versions très différentes existent concernant la manière dont cet « impôt » va être acquitté.

Antonio Pigafetta raconte que le fils du datu Zula se présente à la cour d’Humabon avec de bien maigres présents : seulement deux chèvres. Son père ne peut donner plus de peur de s’attirer les foudres du datu Lapulapu, [1] qui règne sur l’île. Mais si Magellan consent à lui fournir une chaloupe et des hommes armés, il promet de renverser le chef rebelle et de se mettre au service de l’Espagne. [2]
Dans le récit du pilote génois (Leone Pancaldo ou Giovanni Battista da Ponzoroni), Magellan exige de Mactan trois chèvres, trois porcs, trois mesures de riz et trois de miel. Lapulapu lui fait répondre qu’il ne fournira que deux de chaque ; soit Magellan s’en contente et les denrées lui seront envoyées, soit il refuse il ne recevra rien. [3]

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Incendie d’un village et guérison miraculeuse

 

Courant avril 1521
Cebu (Philippines)

Afin de s’assurer que le raja Humabon (depuis baptisé Carlos) se fasse respecter de tous, Magellan décide un jour de convoquer à une messe plusieurs chefs locaux réfractaires, ainsi que deux frères du souverain. Le premier, père du prince héritier Hernando, est nommé « Bondora » par Antonio Pigafetta [1] ; il s’agit en réalité d’un titre honorifique désignant une sorte de lieutenant du souverain ou un gouverneur. L’autre se nomme Cadaro.
Sur place, il leur demande de jurer allégeance à Humabon et les hommes s’exécutent.
Puis il invite le raja lui-même à jurer solennellement fidélité au roi d’Espagne ; il rappelle alors au Cebuano qu’il devra mourir plutôt que de faillir à cet engagement.

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