Joan de Zubileta

Nationalité Espagnol – Basque
Origine 1506 – Barakaldo (Pays basque, Espagne) [1]
Alias Joan de Zubileta [2]
Juan de Zubileta [3]
Juan Zubileta [4]
Juan de Zabileta [5]
Iohan de Zabileta [6]
Juan de Cubileta [7]
Juan Gubileta [8]
Navire Victoria
Fonction Page (Paje)
Note(s) Fils de Martin Otxoa de Zubileta et de Santxa, originaires de Barakaldo [9]
Destin Survivant – Les 18 de la Victoria
  Joan de Zubileta revient en Espagne à bord de la Victoria le 6 septembre 1522

 

Joan de Zubileta est originaire de Barakaldo, dans la province de Biscaye, au Pays basque.
Il y serait né en 1506 (et aurait donc eu environ 13 ans au moment d’embarquer). [10]

Zubileta est un quartier de Barakaldo (Baracaldo en castillan), appartenant au district n°8 appelé Lutxana-Burtzeña. Ses parents devaient y vivre, et son père y était même peut-être né. [11]

De toute les variantes de son patronyme, seule « Zubileta » (ou Zubilleta) est attesté par l’Académie de la langue basque. [12]
Le prénom espagnol « Juan » (« Jean » en français) possède de nombreuses variantes basques, dont les plus communes sont Joan, Joanes ou Jon. [13]

Concernant son père, « Martín » se décline en général en Martin ou Matxin [14] ; pour sa mère, on trouve Santxa, Santsa ou Santzia. [15]
Le père porte également le nom de « Ochoa ». En dialecte basque, « Otxoa » (Ochoa en espagnol) signifie « le loup » (et dérivé de otxo, loup) ; en castillan, on trouve aussi « Lope », dérivé du latin lupus. Otxoa peut servir de prénom ou de nom de famille, si bien qu’on ignore si le père de Joan est désigné par deux prénoms ou par un prénom et un patronyme.

La variante « Joan de Zubileta » est celle retenue dans la version « rectifiée » des archives officielles, datant de 1815 et réalisée par Don Ventura Collar y Castro, officier supérieur et archiviste des Archives Générales des Indes.

Joan de Zubileta - Signature
Signature de Joan de Zubileta (paje de la Victoria)

 

 

Joan de Zubileta embarque comme page (paje) à bord de la Victoria. [16]

Il se trouve toujours à bord de la Victoria lorsque celle-ci quitte Tidore (Moluques), samedi 21 décembre 1521.

Joan de Zubileta revient en Espagne le samedi 6 septembre 1522 avec dix-sept de ses compagnons et trois Moluquois.
Ayant effectué tout le voyage à bord du même navire, il fait partie des 7 survivants de l’équipage de la Victoria, sur les 45 du départ. [17]

 

À l’arrivée de la Victoria à Séville (08/09/1522), les possessions des marins sont triées et cataloguées. Dans cette liste, on trouve notamment una haba [18] contenant dix livres de clous de girofle (celle-ci étant conservée dans le coffre du pilote Francisco Albo). [19]

 

 

La page Wikipédia (ES) consacrée au quartier de Burtzeña (Burceña en castillan) indique qu’en septembre 1524, Joan serait revenu vivre à Burtzeña. Aucune source n’étant mentionnée, cette information est sujette à caution. [20]
Il existe à Barakaldo une Casa-Torre de Zubileta (maison-tour), qui pourrait être liée à la famille de Joan de Zubileta. [21]

 

 

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[1] Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #201 : « Baracaldo (Vizcaya) »
Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.380 note 2
Peillard, Magellan / Antonio Pigafetta (1984), p.296

[2] Bernal, Relación de la gente que llevó al descubrimiento de la Especiería (2014), p.31

[3] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LXVII, p.203 & LXVIII, p.212
Navarrete, Historia de Juan Sebastián del Cano (1872), Appendice VIII, p.271
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #201

[4] Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.380 note 2
Wikipédia : (EUS) Magallaes-Elkano espedizioa & Juan Zubileta

[5] Bernal, Relación de expedicionarios que fueron en el viaje a la Especiería, sus procedencia, cargos y sueldos (2014), p.14

[6] Bernal, Relación de la gente que llevó al descubrimiento de la Especiería (2014), p.21

[7] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), XLVII p.78 & LIX, p.138 & LX, p.141

[8] Il est possible qu’il s’agisse d’une erreur de recopie, le « C » de la variante précédente ayant été remplacé par un « G ». (Et l’Académicien français Léonce Peillard a probablement recopié l’historien belge Jean Denucé).
Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.380 note 2
Peillard, Magellan / Antonio Pigafetta (1984), p.296

[9] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), XLVII p.78 : « hijo de Martín Ochoa, é Sancha, su mujer, vecinos de Baracaldo »
Bernal, Relación de expedicionarios que fueron en el viaje a la Especiería, sus procedencia, cargos y sueldos (2014), p.14 : « hijo de Martín Ochoa de Zabileta y Sancha, su mujer, vecinos de Baracaldo »

[10] Ni l’historien belge Jean Denucé ni l’académicien français Léon Peillard ne citent de source d’époque par rapport à cette date.
Denucé, Magellan – La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.380 note 2
Peillard, Magellan / Antonio Pigafetta (1984), p.296

Selon Carlos Ibañez, Juan de Zubileta (sic) aurait eu 15 ans au moment de l’embarquement (et serait donc né en 1504). Il serait issu d’une famille réputée de Barakaldo, et savait lire et écrire.
Cependant, quasiment aucune source n’est citée et certaines informations reposent sur des suppositions de son auteur ; elles sont donc à prendre avec précautions.
Ibañez, Ezagutu Barakaldo (éd. 14/04/2009 ; ré-éd 06/11/2021) : Juan de Zubileta (Leyenda)
Ezagutu Barakaldo est un site consacré à la ville de Barakaldo. L’article original est issu de Vida Vasca (éd. 1961), une revue annuelle gratuite qui était consacrée au Pays basque du sud (1924-1981)

[11] Certaines sources indiquent que Joanl venait du quartier de Burtzeña (Burceña en castillan).

[12] Voir le site officiel de l’Académie de la Langue Basque : Zubileta

[13] Voir le site officiel de l’Académie de la Langue Basque : recherche sur « Juan »

[14] Voir le site officiel de l’Académie de la Langue Basque : recherche sur « Martin »

[15] Voir le site officiel de l’Académie de la Langue Basque : recherche sur « Sancha »

[16] Le mot « page » vient du grec paidion (παιδιον), qui signifie « petit garçon ».
Dans le système traditionnel féodal, un page exerçait une fonction de serviteur dans un château, entre ses 7 et 14 ans environ.

[17] La page Wikipédia espagnole (ES) qui lui est consacrée indique « que Juan de Zubileta et Juan de Arratia sont les deux seuls marins à avoir effectué le premier tour du monde dans le même navire » (Juan de Zubileta y Juan de Arratia fueron los dos únicos navegantes que dieron la vuelta al mundo por primera vez en la misma nave). Cette assertion est inexacte, sauf à considérer que l’on ne parle ici que des marins basques.

[18] NdA : je n’ai pas pu trouver ce dont il s’agissait.

[19] La livre castillane (libra castellana) valait environ 460 grammes ; la haba pesait donc environ 4,6 kg.
Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LIX, p.138

[20] Wikipédia : (ES) Burceña

[21] Ezagutu Barakaldo (éd. ? ; ré-éd 15/11/2021) : La Casa-Torre de Zubileta

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