Premier trimestre 1522
Tidore, Moluques du Nord (Indonésie)
Après trois mois de réparations, la Trinidad est enfin prête à reprendre la mer. [1]
Le seul élément notable survenu au cours de ces trois mois est le décès de João Lopes Carvalho, a priori d’épuisement lié aux travaux sur la caraque. Si l’homme n’était guère apprécié de ses compagnons, il n’en demeurait pas moins un marin et pilote expérimenté, et sa mort constitue donc une perte importante.
Durant cette même période, le souverain de Jailolo, Yusuf, se présente à Tidore. [2] Il demande à ce qu’on lui prête un canon et des hommes armés afin qu’il mate une rébellion ; plusieurs Espagnols se rendent sur place et la révolte est écrasée. À leur retour, les réparations de la caraque sont terminées. [3]
Gonzalo Gómez de Espinosa décide qu’il vaut mieux ne pas réembarquer toute la marchandise ni les objets qui servent au troc avec les populations indigènes. Le tout est stocké dans le hangar construit courant novembre 1521 ; il est amené à devenir un véritable comptoir commercial lorsque les Européens reviendront. Une forteresse est également érigée, et équipée des canons provenant de la Concepción (incendiée à Bohol) et du Santiago (naufragé en Patagonie). [4]
Afin de surveiller les lieux, un petit groupe d’hommes est laissé sur place.
Juan de Campos est nommé facteur du dépôt. Il est accompagné de Luis del Molino (ancien serviteur de Gaspar de Quesada sur la Concepción), [5] de Diego Arias (supplétif sur la Trinidad), [6] du génois Alfonso Coto (supplétif sur la Concepción), [7] et de Pedro de Consejo, dit « Maestre Pedro » (bombardier sur la Concepción). [8]
Les documents d’époque espagnols indiquent que quatre hommes ont été laissés aux Moluques (los cuatro que quedaron en Maluco), et n’y incluent pas Maestre Pedro. [32] Portant, Antonio de Brito parle bien de cinq Castillans capturés à son arrivée aux Moluques, dont un lombardero (bombardier) ; et Leone Pancaldo, survivants de l’expédition, déclare aussi la présence de cinq personnes. La raison de ce décalage n’est pas claire. [9]
Dimanche 6 avril 1522
Tidore, Moluques du Nord (Indonésie)
La Trinidad quitte Tidore avec une cinquantaine d’hommes à bord. [10]
Si Gonzalo Gómez de Espinosa est officiellement le capitaine, il ne connaît rien à la navigation. Il exerçait la fonction de prévôt (alguacil) depuis le départ de la flotte. Il est plus que probable que le commandant officieux soit Giovanni Battista da Ponzoroni, l’ancien maître de bord (maestre) de cette même Trinidad.
Il semble également qu’à bord se trouve Pedro Afonso de Lourosa. Si sa présence apparaît logique, les sources sont toutes contradictoires à ce sujet (certaines le plaçant sur la Victoria), et il est difficile d’être catégorique à ce sujet. [11]
L’objectif est d’atteindre le Darién (région du sud du Panama actuel) en retraversant l’océan Pacifique. [12] De là, les marins pourront traverser à pied et reprendre un navire de l’autre côté pour rejoindre l’Espagne. Cet itinéraire apparaît moins dangereux que de repasser par le Détroit de Tous les Saints (Détroit de Magellan). [13]
Néanmoins, le récit du Pilote génois laisse planer un doute sur ce choix : il raconte qu’ils comptent rejoindre les Antilles « via le détroit par lequel ils sont venus ». [14] Ont-ils eu d’abord cette idée avant de changer d’avis ? L’historien portugais Gaspar Correia note la même chose, précisant qu’il s’agissait là des instructions de João Carvalho [15] ; faut-il y voir une interprétation de sa part ou bien la mort du pilote portugais a-t-elle modifié les plans d’Espinosa ?
Selon l’historien belge Jean Denucé, l’équipage se base sur une conception fausse de la géographie du Pacifique nord : il existerait un « grand golfe chinois » et les terres qui l’entourent relieraient l’Asie à l’Amérique. Ainsi, en longeant les côtes « chinoises », ils feraient le tour de ce golfe et finiraient par atteindre les Amériques. [16]
Même si tout ceci ne repose que sur des spéculations, la réalité n’en est pas si éloignée : les continent asiatique et américain ne sont séparés que par le détroit de Béring, qui fait moins de cent kilomètres de large ; en remontant le long de la Chine puis de la Russie, il est effectivement possible de redescendre le long de l’Alaska et du Canada. Cette jonction se situe cependant par 66°N, bien plus au nord que ce que les marins espagnols imaginent sûrement.
La distance à parcourir est ainsi estimée à 2 000 lieues par le Pilote génois, soit 11 800 km (6 375 NM). [17]

La Trinidad prend donc un cap NNE afin de contourner la grande île d’Halmahera (que le Pilote génois nomme « Betachina »). Après avoir parcouru dix ou onze lieues (60-65 km, 30-35 NM), le navire oblique NE pour continuer à suivre la côte. Après vingt lieues (120 km, 65 NM), il passe aux abords de l’île « Domy » (ou Doyz), certainement Pulau Salangadeke, ou peut-être Pulau Doi. [18]
De là, la Trinidad prend un cap plein E, sur trois ou quatre lieues (18-24 km, 10-13 NM) jusqu’à atteindre deux îles : la grande est nommée Chaol (ou Porquenampello), la petite Pyliom. Soit Morotai et Rao (Kabupaten Pulau Morotai). [19]
Le navire contourne un cap, que les marins nomment « cabo Ramos », car ils sont la veille du dimanche des Rameaux (samedi 12 avril 1522). Le Pilote génois le place par 2 ½ degrés ; il s’agit sans doute de la zone de Tanjung Jojefa (2,20°N). [20]
Prenant plein sud, ils passent entre Morotai et Halmahera et descendent jusqu’à « Quemarre » (ou Quimar, aussi Quimor), qui est un port dépendant de « Camarro » (ou Camarfya), et se situe à 1° ¼. Cet endroit appartient au territoire du sultan Al-Manzor de Tidore. [21]
Jean Denucé appelle le port « Zamofa », le place par « 1°40’N » (1,67°N), et précise qu’il est « situé probablement au fond de la baie Kaoe de nos jours ». [22]
Il s’agit de l’ancien nom de la baie de Kao (ou Kau), qui désigne effectivement cette sorte de mer intérieure de l’île d’Halmahera. Cependant, la latitude donnée par Denucé placerait ledit port aux environs du district de Tobelo, bien plus au nord et hors de la baie (ce que fait également Tomás Mazón Serrano). La latitude du Pilote génois le situe aux environs de l’île de Bobale, à l’entrée de la baie. La ville de Kao se trouve elle bien à l’intérieur de la baie, mais par 1,16°N.
Tous les autres noms demeurent mystérieux, et il est difficile de placer correctement ce fameux port.
Les Espagnols y font escale durant huit ou neuf jours, et avitaillent en cochons, chèvres, poulets, noix de coco et hava. Ce dernier terme pourrait être une déformation de « agua », de l’eau en espagnol ; néanmoins, il existerait une boisson local nommée hava ou ava. [23]
Si l’on en croit Jean Denucé, cet arrêt était prévu et le sultan Al-Manzor de Tidore, également souverain des lieux, y aurait fait expressément déposer des marchandises à leur attention. Il peut sembler étonnant que le sultan ait envoyé des gens en amont pour préparer le ravitaillement des Européens, mais l’historien belge explique qu’en traversant l’isthme central d’Halmahera, il est rapide d’atteindre Quimar depuis Tidore. [24] Il semble pourtant qu’il extrapole légèrement, le routier du Pilote génois mentionnant juste que « le roi avait ordonné qu’il puissent recevoir ce qu’ils désiraient dans ce pays en échange de leur argent » (the said King had ordered that they should receive whatever there was in the country for their money). [25]
Les dates exactes de cette escale sont incertaines.
Il existe trois versions du Routier du Pilote Génois (toutes en portugais). Dans son ouvrage, Sir Stanley of Alderly précise que la version portugaise mentionne le dimanche 20 avril 1522, tandis que la version française parle du vendredi 25 avril 1522. [26]
Selon Jean Denucé et Tomás Mazón Serrano, ils passent l’extrémité nord d’Halmahera le samedi 12 avril ; pour repartir le 20, il aurait fallu qu’ils arrivent le même jour et restent huit jours sur place. Un départ le 25 les aurait fait arriver le 16-17 avril. Le fait de ne pas connaître l’emplacement exact du port n’aide pas à se faire une idée.
S’il est impossible de trancher de manière définitive, le manuscrit de Paris est globalement plus précis et plus fiable (la référence à ce dernier est privilégiée dans ce billet).
En repartant vers l’est, la Trinidad parcourt 17 lieues (100 km, 54 NM) pour s’extraire du canal des îles de « Batechina » et « Chao » (ou Charam). [27]
Cette dernière est probablement l’île de Morotai, que le Pilote génois a précédemment nommée « Chaol ». Le canal en question est donc celui qui sépare Morotai du kapubaten Halmahera Timur, sorte de large péninsule située au nord-est de l’île d’Halmahera. [28]
Prenant un cap ENE, le navire doit assez vite affronter des vents contraires. [29]
En effet, à partir du printemps, les vents soufflent d’est en ouest dans cette région. Il apparaît que les marins aient été mis au courant de ce phénomène par les autochtones, ce qui avait précipité le départ de la Victoria ; mais il semble que l’équipage de la Trinidad ait décidé de partir au plus vite, dès que les réparations furent terminées, ne tenant pas compte de cette problématique. Ainsi, alors que la Victoria va bénéficier de conditions météorologiques favorables dans l’océan Indien, la Trinidad va batailler pour avancer dans l’océan Pacifique.
Début mai 1522, alors que le cap a depuis plusieurs jours été mis au NE, les marins aperçoivent deux petites îles, par environ 5°N, qu’ils nomment San Juan. [30]
Si la latitude est exacte, il s’agit vraisemblablement de Dongosaro (ou Sonsorol) et de Fanna, deux îles appartenant à la République des Palaos, dans l’archipel des Carolines. [31] Les deux îles sont à moins de deux kilomètres de distance.
Les Palaos seront abordées en 1543 par l’expédition de Ruy López de Villalobos. L’île de Peleliu sera le théâtre d’une terrible bataille fin 1944 : les deux tiers de l’infanterie américaine y sont tués ou blessés, tandis que la quasi-totalité des effectifs japonais périt.
Il n’est pas précisé s’ils s’y arrêtent ou ne font que les apercevoir.
Alors que la Trinidad poursuit sa tentative de traversée de l’océan Pacifique, le mardi 13 mai 1522 arrive à Tidore Antonio de Brito, chargé par le roi du Portugal d’intercepter l’armada de Magellan.
< Traversée de l’océan Indien | Franchissement du Cap de Bonne-Espérance >
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[1] Il s’est écoulé précisément 106 jours depuis le départ de la Victoria.
[2] Pour plus d’informations sur le raja Yusuf, se reporter au billet Séjour aux Moluques (5) : visite du sultan de Jailolo.
[3] Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.365, citant Herrera, Historia general de los hechos de los Castellanos en las islas y tierra firme del Mar Océano que llaman Indias Occidentales (1601-1615), Decada III, Libro IV, Capitulo IL.
[4] Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.365
[5] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LXX, p.238
Ginés de Mafra, Libro que trata del descubrimiento del Estrecho de Magallanes (1542), XVIII, p.211
Barros, Decadas de Asia – Decada Terceira, Parte Primera – Livro V (1778), Capitulo X, p.652
Medina, Algunas noticias de León Pancaldo y de su tentativa para ir desde Cadíz al Perú por el estrecho de Magallanes en los años de 1537-1538 (1908), p.14
Bernal, Declaración de las personas fallecidas en el viaje al Maluco (2014), #100
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #131,
[6] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LXX, p.238
Medina, Algunas noticias de León Pancaldo y de su tentativa para ir desde Cadíz al Perú por el estrecho de Magallanes en los años de 1537-1538 (1908), p.14
Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.365
Bernal, Declaración de las personas fallecidas en el viaje al Maluco (2014), #103
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #56
[7] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LXX, p.239 : « Alonso Coto »
Ginés de Mafra, Libro que trata del descubrimiento del Estrecho de Magallanes (1542), XVIII, p.211
Medina, Algunas noticias de León Pancaldo y de su tentativa para ir desde Cadíz al Perú por el estrecho de Magallanes en los años de 1537-1538 (1908), p.14 : « Alonso de Cota »
Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.365 : « Alonso de Cota, de Gènes (sic) »
Bernal, Declaración de las personas fallecidas en el viaje al Maluco (2014), #102 : « Alonso de Rota, hombre de armas »
[8] Medina, Algunas noticias de León Pancaldo y de su tentativa para ir desde Cadíz al Perú por el estrecho de Magallanes en los años de 1537-1538 (1908), p.14
Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.365
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #144
[9] Tomás Mazón Serrano place « Alonso de Mora (o de Rota) » parmi les gens demeurés à Tidore. Or Alonso de Mora est mort depuis le 23 décembre 1520, et le début de la traversée du Pacifique. Il semble s’agir d’une confusion avec Alonso Coto, nommé « Alonso de Rota » dans la Declaración de los fallecidos.
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – La Tripulación, #210
D’autres noms sont cités de façon éparse comme un certain Guillermo Corco, non-identifié mais mentionné par Ginés de Mafra (son récit étant postérieur à l’expédition, il a pu se tromper et vouloir citer Alfonso Coto).
On trouve aussi chez Medina un certain « Juan Ponce Leon », soit Giovanni Battista da Ponzoroni, ce qui est faux ; le bombardier de la Concepción Hans Vargue ou encore Diego Martín de Huelva, marin de la Trinidad et fidèle de Magellan. (cf. Denucé p.365).
[10] Les sources ne sont en effet pas d’accord sur le nombre. Antonio de Brito déclare qu’ils étaient 50 (cincuenta hombres) ; Gonzalo Gómez de Espinsoa et Ginés de Mafra donnent le même nombre (cincuenta personas) lors de leur déclaration du 2 août 1527 à Valladolid.
Selon l’historien espagnol Gonzalo Miguel Ojeda, ils étaient 53. L’Espagnol Tomás Mazón Serrano porte ce nombre à 55. L’historien belge Jean Denucé le réduit à 54, à cause du décès de João Carvalho.
Medina, Carta de Antonio de Brito al rey Don Juan III, refiriéndole cómo se condujo con los tripulantes de la armada de Magallanes (1920), p.100
Navarrete, Declaraciones que dieron en Valladolid Gonzalo Gómez de Espinosa, Ginés de Mafra, y León Pancaldo, sobre los acontecimientos de la nao Trinidad en las Malucas (1837), p.386
Ojeda, Gonzalo Gómez de Espinosa en la expedición de Magallanes (1958), p.21
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – Versiones del Mapa : Carte interactive GoogleMaps (6 abril 1522)
Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.367
[11] Pour plus d’informations sur Lourosa, se reporter aux billets Séjour aux Moluques (4) : visite de Lourosa et Séjour aux Moluques (8) : embarquement de Lourosa
[12] Dans sa lettre au roi Jean III de Portugal, Antonio de Brito indique que le Darién se situe par 28°N (information reprise par Jean Denucé). Or, le Darién se trouve par 8°N ; 28° amène tout au nord du Mexique, au niveau des états de Basse-Californie et de Sonora, une région a priori non encore explorée à l’époque (le premier établissement connu dans cette dernière date de 1530).
[13] Barros, Decadas de Asia – Decada Terceira, Parte Primera – Livro V (1778), Capitulo VII, p.616 : « on n’osait pas revenir par le détroit d’où l’on venait » (por se não atreverem a tornar pelo estreito per onde vieram).
[14] Sir Stanley of Alderley, The First Voyage Round the World – The Genoese Pilot’s Account of Magellan’s Voyage (1874), p.26 : « they sailed on the 6th of April of the year 1522, and took their course for the mainland of the Antilles by the strait through which they had come »
Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.366 note 2 : « e tornaram sua rota pera terra firma das Amtilhas ou ao estreyto / das Amtilhas via do estreyto »
[15] Sir Stanley of Alderley, The First Voyage Round the World – Gaspar Correa’s Account of the Voyage (1874), p.255
[16] Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.366
[17] Pour rappel, la legua nautica de l’époque valait 5 903 mètres ou 3,1876 milles marins d’aujourd’hui.
Ce chiffre est également donné par Giovanni Battista da Ponzoroni et Leone Pancaldo dans leur courrier du 20 octobre 1525, tandis que Gonzalo Gómez de Espinosa table lui sur 1 500 lieues (8 854 km, 4 781 NM).
Sir Stanley of Alderley, The First Voyage Round the World – The Genoese Pilot’s Account of Magellan’s Voyage (1874), p.25
Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.366
[18] Le Pilote génois donne comme latitude « 3° ½ S à sa pointe sud-est ». Tout d’abord, la latitude est sensée être Nord, et non Sud. Ensuite, la pointe sud-est de Salangadeke se situe par 2,10°N (2°6’ N), soit un écart d’environ 150 km avec une position à 3,5°N (ce qui tombe en pleine mer des Moluques).
Salangadeke et Doi appartiennent au sous-district de Loloda (Kecamatan Loloda, Kabupaten Halmahera Barat).
Jean Denucé estime qu’il pourrait s’agir de bancs de sables situés au nord du cap Bisoa (même si la latitude ne correspond pas non plus).
Sir Stanley of Alderley, The First Voyage Round the World – The Genoese Pilot’s Account of Magellan’s Voyage (1874), p.26
Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.367
[19] Cette seconde île est parfois orthographiée Rau, ou même Bau. Il s’agit d’un sous-district (kecamatan) de Morotai (Kabupaten Pulau Morotai), et ne doit pas être confondu avec le sous-district du même nom situé lui sur l’île de Sumatra (Kecamatan Rao, Kabupaten Pasaman).
Cf. Wikipedia (IND) : Pulau Rao, Pulau Morotai
[20] La chronologie des évènements étant parfois malmenée dans ces récits d’époque, il pourrait aussi s’agir de la zone de Tanjung Bisoa (2,22°N), plus à l’ouest, et pointe septentrionale d’Halmahera.
Sir Stanley of Alderley, The First Voyage Round the World – The Genoese Pilot’s Account of Magellan’s Voyage (1874), p.26
Voir aussi Wikipédia (CEB) : Tanjung Bisoa et Tanjung Jojefa
[21] Sir Stanley of Alderley, The First Voyage Round the World – The Genoese Pilot’s Account of Magellan’s Voyage (1874), p.26
[22] Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.367
[23] Sir Stanley of Alderley, The First Voyage Round the World – The Genoese Pilot’s Account of Magellan’s Voyage (1874), p.26 (voir notamment la note 92 de l’Académie des sciences de Lisbonne)
[24] En son point le plus étroit, l’isthme fait à peine 3,5 km de large.
Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.367-368
[25] Sir Stanley of Alderley, The First Voyage Round the World – The Genoese Pilot’s Account of Magellan’s Voyage (1874), p.26
[26] Sir Stanley a utilisé un ouvrage réalisé par l’Académie des sciences de Lisbonne et intitulé Noticias Ultramarinas, No. II. Le manuscrit principal qui a servi à la rédaction de cet ouvrage provient des archives nationales de la bibliothèque du monastère bénédictin São Bento da Saúde de Lisbonne ; il est annoté à l’aide d’un autre manuscrit détenu par la Bibliothèque impériale du Louvre (« Paris Manuscript »).
Le troisième manuscrit, appartenant à la Real Academia de la Historia de Madrid, n’est ici pas cité (mais en général assez proche de celui de Paris).
Sir Stanley of Alderley, The First Voyage Round the World – The Genoese Pilot’s Account of Magellan’s Voyage (1874), p.27
[27] Sir Stanley of Alderley, The First Voyage Round the World – The Genoese Pilot’s Account of Magellan’s Voyage (1874), p.27
[28] Ceci est confirmé par le fait que le Routier ajoute ensuite que « à peine sortis, ils virent que l’île de Batechina court en direction du sud est sur environ 18-20 lieues, ce qui n’était pas leur route, leur cap étant est quart nord-est » (as soon as they were outside, they saw that the said island of Charam ran to the South-east a good eighteen or twenty leagues, and it was not their course, for their direction was to the East and a quarter North-east).
(À noter que dans le manuscrit de Lisbonne, il est indiqué par erreur Chao au lieu de Batechina. Mais le manuscrit de Paris indique lui qu’ils voguent vers l’ouest).
[29] Sir Stanley of Alderley, The First Voyage Round the World – The Genoese Pilot’s Account of Magellan’s Voyage (1874), p.27
[30] Le manuscrit de Lisbonne indique le samedi 3 mai 1522, et que les îles sont nommées San Antonio. Le manuscrit de Paris indique le mardi 6 mai, et les nomme San Juan.
[31] Jean Denucé identifie ces îles comme pouvant être « Sanserol (St. Andrew), Pulo Anna (Current) ou Pulo Marière (Warren Hastings) ». Pulo Anna (ou Puro) se situe par 4,66°N ; Merir (ou Melieli) par 4,31°N. Toutes les îles citées appartiennent à l’état de Sonsorol, dans la République des Palaos ; seule Dongosaro est habitée (2015).
L’historien néo-zélandais Andrew Sharp et l’universitaire américain Donald D. Brand (University of New Mexico, Albuquerque) identifient « San Juan » comme étant Dongosaro et Fanna. Tomás Mazón Serrano fait de même.
Denucé, Magellan. La question des Moluques et la première circumnavigation du globe (1911), p.368
Mazón Serrano, La Primera Vuelta al Mundo – Versiones del Mapa : Carte interactive GoogleMaps (3 may 1522)
Via Wikipédia (FR – EN) :
– Sharp, The discovery of the Pacific Islands Oxford (1960), p.10
– Brand, The Pacific Basin: A History of its Geographical Explorations (The American Geographical Society, 1967), p.119
[32] Medina, El descubrimiento del Océano Pacífico : Hernando de Magallanes y sus compañeros (1852-1930), LXX, p.238-239